Mercredi 10 septembre 2008 à 15:23





la goutte d'eau qui tombe du nuage est identique à toutes les autres, son moule est l'air, son créateur est le nuage, seul son destin variera un peu,  entre le goudron violent, la terre perméable, la peau glissante, les poils accrochants...
Mais finalement bon nombre d'entre elles auront la joie de se faire rivière ou mer et de jouir de l'effet de groupe pour créer vagues et crues et revendiquer une liberté inexistante.  D'ailleurs pauvre influençables; les gouttes d'eau se laisseront enrôler, dans une armée lisse et tubulaire qui leur donnera la quiétude de ne plus avoir besoin de réfléchir  , elle traverseront de fins et de gros filtres, et perdront peu à peu ce qu'elle trouvaient lourd à porter, les petites insanités qui formaient leur caractère de goutte individuelle.  Ainsi elle rouleront comme des billes bêtes, sans vie, et heureuses dans des robinets, où elles seront asservies et béates, ingurgités, régurgités dans des pots à analyse, dans des toilettes en marbre ou en céramique, utilisées pour laver des sols sales, et finiront souillées comme des prostituées dans un caveau public avec pour fenêtres des trous carrés aux barreau rouillés.
Sur la table de la salle à manger où à cette heure la lumière entre et émerveille de beauté, une goutte partage l'état de léthargie béate d'une grosse papaye , elles se contemplent sans se voir, l'une agonise en silence sans rien ressentir, d'avoir été séparée de l'arbre, l'autre agonise tristement d'être vidée de toute essence.

J'ai mal à la tête.

Dimanche 7 septembre 2008 à 13:08

je suis tombée sur le goudron suis restée une ou vingt minutes contre lui puis me suis relevée et mes pas était lourds comme ma tête.
Les sourires carnassiers des hommes en voiture devant ma démarche mal assurée me dégoutaient.

Je me sens inférieure. Je n'avais jamais remarqué la difficulté de ce sentiment.

Vendredi 5 septembre 2008 à 18:18


Tout le monde change, tu le sais aussi, je change et j'ai changé.
 l'éveil passe par le changement et le changement passe par la curiosité.
La mort est une des plus grandes question de l'humain.
L' intime certitude que l'on aurai très bien pu être quiconque d'autre que soi même est frustrante et destructrice ou rassurante et satisfaisante.
La liberté passe par l'action, c'est l'action qui la matérialise, la rend réelle et la construit, ainsi la liberté ne peut exister et restera toujours cet idéal intouchable que nos actions régies par les contraintes de notre corps tenteront aussi futilement que vainement d'atteindre. Pourtant l'image de cette liberté sacralisée nous arrange, la liberté idéale est inaccessible et de là vient tout son attrait, nous nous projetons cette liberté pour cacher de son immense aura salvatrice la réelle liberté qui de sa seule présence nous pétrifie déjà. Alors penser assumer l' " Ô grande liberté"...
La liberté que l'on nous laisse est deja dure à assumer, si la liberté est l'etoffe de l'humain alors l'humain se defile de plus en plus, ajoutant contraintes sur contraintes à la vie en société, l'humain se cache derriere la raison pour étouffer cette liberté dont il n'est pas assez sage pour assumer la responsabilité. La liberté pure est une affabulation de l'esprit, la réelle liberté existe, le plus facile est de le nier.

Lundi 1er septembre 2008 à 18:04

J'ai rêvé que je me suicidait et que je ratait, c'était tellement réel et tellement frustrant. Je trouve qu'il serait à la fois agréable et toujours aussi frustrant d'y parvenir. Mourir alors que tout ou presque va pour le mieux. Je suis sur des montagnes russes et je sens la machine qui entame sa descente fulgurante. J'aimerai sauter en route. Pourquoi est ce que la descente s'amorce-t-elle pendant cette année dite si décisive. Je suis vide.
Le mot est parfait pour designer ce trou à l'intérieur de moi, il mange tout dévaste tout, je me vomis, me régurgite, me rejette.
je me vide.
J'AI PEUR.

Jeudi 28 août 2008 à 18:01



JE N'AI PLUS DE FORCE. je n'ai plus rien, je n'arrive à rien, suis découragée au moindre effort, son gout est encore dans ma bouche et pourtant je sais qu'elle ne reviendra pas. La victoire s'enfuit. Je n'y arrive plus.





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